20110926

Activités - Utilisation


Bien que le Landseer soit un chien calme, très placide qu’il faut stimuler pour …  « bouger avec lui », il excelle dans certaines disciplines bien spécifiques telles que le travail à l’eau, l’attelage. Mais ce gros nounours pourra aussi vous accompagner dans d’autres activités, tout simplement parce qu’il aime être avec vous et vous faire plaisir. Alors, choisissez une activité et bougez avec votre chien.


2. Travail à l'eau
3. Agility
4. Attelage
5. "MON" agility
6. Cueillette de fruits
7. Le chien médiateur
8. Poursuite à vue sur leurre

1. Certificat de sociabilité et d'aptitude à l'utilisation (CSAU)

Le protocole défini par la Société Centrale Canine, en application depuis le 14 septembre 2005, précise que le CSAU peut être délivré à tous les chiens âgés d'au moins un an, inscrits ou non à un Livre des Origines, et dont les propriétaires sont adhérents ou non à un club d'utilisation ou de race.

Les épreuves sont organisées ou patronnées par les sociétés canines régionales à l'occasion de manifestations diverses (concours, expositions, etc.). A titre d'usage, on peut noter, par exemple, que la détention du CSAU est obligatoire pour engager un chien dans les épreuves de la discipline de l'obéissance (Brevet, Classe 1, Classe 2, Classe 3).

Epreuves du CSAU

Le test est censé vérifier l'équilibre caractériel et la sociabilité du chien, ainsi que l'aptitude du maître à exercer le contrôle de son animal. L'attention du juge porte ainsi sur ces points spécifiques à travers les épreuves suivantes.

• Stabilité et sociabilité: en présence et en l'absence du maître, cet exercice est réalisé à travers une diversité de situations:
- absence de réaction, de panique ou de comportement d'autodéfense lorsque le chien est tenu en laisse par un étranger, en présence du maître et en son absence
- attitude aux caresses et contact par une personne étrangère, en présence du maître, en particulier le contrôle du tatouage dans l'oreille ou sur la cuisse, et/ou l'apposition du lecteur de transpondeur électronique sur la région jugulaire
- mauvaise réaction de l'animal aux bruits (autres que la surprise) en présence et en l'absence du maître (le bruit ne doit pas être provoqué à moins de 5 m du chien et l'usage de la cartouche à poudre seule, quel qu'en soit le calibre, est interdit)
- croisement avec un autre chien tenu en laisse (avec une distance d'un à deux mètres entre les deux chiens).

• Marche en laisse: le chien effectue une marche avec son maître sans tirer sur la laisse et le binôme maître/chien passe dans un groupe de personnes, sans provocation, laisse non tendue.

• Absence (du maître): le chien étant assis ou couché, le maître s'absente en se dissimulant de la vue de ce dernier, et retrouve son animal au même lieu, après 30 secondes (un déplacement du chien dans un rayon de 2 m pendant l'absence est toléré).

• Rappel (au pied): le chien, assis ou couché à une vingtaine de mètres, revient au pied du maître, sur simple rappel, dans un délai de 15 secondes et dans un rayon de 2 m.

A l'issue du test, le CSAU peut être délivré avec l'une des trois mentions: excellent, très bon ou bon.

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2. Travail à l'eau


Le travail à l’eau est l’une des disciplines que peut pratiquer le Landseer. Retenons principalement que c’est la Commission d’Utilisation Nationale de Sauvetage à l’Eau qui organise cette discipline, et que la décision définitive appartient à la Société Centrale Canine. Pour pratiquer cette activité, il est primordial, voire indispensable, de s’inscrire dans un club de travail: il existe pratiquement dans toutes les régions des bases de sauvetage aquatique.

Il y a trois points principaux pour éduquer un Landseer au travail à l’eau:
- un travail d’équipe,
- les contraintes,
- l’entraînement (obéissance, nage, apporter et rapporter).

Travail d’équipe

Le couple maître/chien se complète. Dans des situations difficiles, le maître ou le chien, seul, échouerait. Il faut une confiance et une complicité réciproque pour parvenir à de bons résultats. Vous noterez d’ailleurs que, dans le cadre des expositions ou autres manifestations, il y a de plus en plus de prix récompensant la relation maître/chien. Pour le maître, il est impératif de connaître les limites de son chien et de ne pas vouloir les dépasser car le sens de l’abnégation est tel chez le Landseer, qu’il n’hésitera pas à aller au-delà de ses forces. C’est pour cela que la complicité entre le maître et son chien est fondamentale, mais elle n’est possible que si le maître est à l’écoute du chien: il doit devancer ses réactions. Retenons un principe: si le Landseer réussit un exercice, c’est grâce à lui seul; s’il le rate, c’est de la faute de son maître.


Contraintes

Il est certain que le travail à l’eau est avant tout un loisir, pour le plaisir d’être avec nos chiens; si le chien doit intervenir dans des situations réelles, il faut tenir compte de divers paramètres qui sont indissociables comme, par exemple, un chien qui a l’habitude de s’entraîner dans un plan d’eau, aura-t-il les mêmes réflexes dans un environnement différent ? Sera-t-il capable de sauter de la berge ou d’un quai, s’il hésite déjà à sauter d’un bateau ? Dans une intervention réelle, le temps d’hésitation peut être préjudiciable au sauvetage. C’est  pourquoi, il est conseillé de diversifier les lieux d’entraînements pour éviter toute prise d’habitude. Vous pourrez constater qu’un chien qui réussit habituellement bien ses exercices à l’entraînement, échouera peut-être le jour du passage de degré parce qu’il est dans un lieu différent de sa base d’entraînement. Un chien de très bon niveau sera indifférent à son environnement et restera concentré sur le travail et les ordres donnés.  Obtenir ce « zéro défaut » implique des contraintes, notamment un entraînement régulier.

Entraînement


Toute séance d’exercice débute par une phase de détente où le chien se défoule et se prépare au travail (surtout si vous avez fait un long parcours pour vous rendre sur les lieux). L’entraînement proprement dit se déroule à la fois sur terre et dans l’eau. Les fréquences des entraînements varieront selon les efforts physiques du chien,  sa motivation (et aussi de celle du maître). Cependant, les exercices d’obéissance doivent se pratiquer chaque jour (dix à quinze minutes).

Obéissance pure: marche au pied, mise en place, marche sans laisse, rappel dès le plus jeune âge, commandes à la voix et aux gestes à distance font partie de l'éducation indispensable car le chien doit être à l’écoute de son maître. Si tel n’est pas le cas, comment pourra-t-il réaliser  les exercices ? Il est clair que le niveau d’obéissance doit être parfait pour la réussite des exercices. Selon que le maître veuille relancer ou stopper le chien dans son travail, son ton de voix sera différent: les commandements impératifs sont donnés d’une voix sèche et de manière claquante. Les commandements de stimulation doivent être, eux, énoncés d’une façon dynamique et enjouée.


Nage: pour cet exercice, les chiens n’ont pas tous la même endurance, la même puissance, les mêmes prédispositions physiques et psychiques. Le suivi de bateau va de 5 minutes à 45 minutes, selon les degrés. Pour le brevet mer (45 minutes), il est préférable d’avoir un chien qui ne nage pas trop vite, sinon il se fatigue beaucoup plus vite. Soyez vigilant pour l’épreuve de natation. Il faut y aller par étapes et surtout ne pas oublier le contrôle vétérinaire côté cœur.

        
        
Rapport: c’est normalement naturel chez un chien, quelle que soit la race; vous lui lancez un objet, il va vous le rapporter sans trop de difficulté. Chez le Landseer, l’instinct du sauvetage est inné. Pour le constater, promenez-vous avec votre chien au bord d’une rivière ou du littoral, ou d’un plan d’eau: s’il voit quelqu’un dans l’eau, il y a de fortes chances pour qu’il se dirige vers le nageur. Le rapport se passe donc généralement bien avec le Landseer, que ce soit pour rapporter un bateau, un « noyé », ou tout autre objet.

Apport: ce n’est pas si simple pour l’apport. C’est dans ce type d’exercice que la complicité entre le maître et le chien va jouer un très grand rôle. Si rapporter un objet à son maître est facile, il n’en va pas de même pour porter quelque chose à un inconnu. Cela demandera beaucoup de patience et de persévérance. On demande au chien d’apporter une pagaie, une bouée ou une corde.

Les différents degrés de travail à l’eau

Comme il est précisé dans le descriptif des épreuves de travail à l’eau, le brevet de sauvetage en mer est la consécration de la « phase d’apprentissage » que constituent les 1er, 2ème et 3ème degrés.

Comme pour tout apprentissage, il va falloir être progressif, régulier dans l’entraînement. Le mieux est bien entendu de pratiquer cette discipline au sein d’un club de travail à l’eau. Le moniteur est une personne qualifiée qui vous guidera, vous et votre chien. De plus, vous trouverez dans les différentes bases de travail, le matériel nécessaire à cette discipline: apportable, mannequin, bateau à moteur, gilet de sauvetage etc. Vous devrez par contre  procurer à votre chien un harnais de travail à l’eau qui est personnel. Une combinaison de plongée pour vous-même est aussi utile.

De nos jours, peu de chiens travaillent de façon effective au sauvetage en mer. Mais il est important de garder comme objectif de voir un jour votre Landseer sauver une personne en difficulté, ramener un véliplanchiste fatigué. Cela permet de mieux appréhender les différentes phases de l’apprentissage.

Il sera primordial de ne pas brûler les étapes. Inutile de vouloir que votre chien ramène le bateau au bord au bout de deux séances s’il n’obéit pas convenablement aux ordres de base au sol et n’a pas encore rapporté un apportable à son maître sans se sauver avec, ou en le posant dans l’eau avant le retour au sec.


Allez du simple au compliqué. Commencez par un exercice acquis, finissez les séances sur un exercice réussi: de petites choses simples qui vous permettront de progresser. Ayez toujours en tête que chaque chien est différent et que le vôtre peut assimiler rapidement un exercice qui demandera plus de temps à un autre, et inversement. L’apprentissage passe aussi par une phase de régression où l’on a l’impression que le chien ne sait plus faire ce qui vous semblait acquis. Cela correspond en fait à l’ «assimilation». Sachez que rien n’est acquis définitivement si vous cessez vos entraînements. Lors de la reprise, il vous faudra reprendre les exercices acquis comme s’ils étaient nouveaux. Cela ira bien sûr plus vite que pour les débuts.

Soyez modeste vous-même car certains exercices « ratés » peuvent l’être par votre faute (mauvaise position, ordre donné au mauvais moment, etc.). N’oubliez jamais cette addition: persévérance + modestie + complicité avec son chien = plaisir du maître et du chien.


1er degré 

Le passage du 1er degré est ouvert aux chiens ayant au minimum 12 mois. Votre chiot peut être inscrit en base de travail vers l’âge de 4 mois. Son entraînement sera adapté à son âge. Il est évident que le jeune chien doit savoir marcher en laisse et répondre à son nom. A l’issue du passage du 1er degré, votre Landseer est capable de nager sur 200 m sans fatigue ni affolement, de ramener à son maître un apportable lancé par lui de la berge et également d’un bateau situé à 25 m de la rive.


                       


2ème  degré 

Le passage du 2ème degré est ouvert aux chiens ayant au minimum 15 mois et titulaires de leur 1er degré. Votre chien sera alors capable de nager dans le calme sur une distance de 500 m correspondant à une nage de 15 mn. Il saura ramener un mannequin jeté à l’eau à 30 m de la rive ainsi qu’un nageur en difficulté, celui-ci s’accrochant à son harnais.

Les 1er et 2ème degrés ont été passés avec succès ? Bravo ! 18 mois est l'âge minimum pour le passage du 3ème degré, mais il est bien improbable qu'un aussi jeune chien ait déjà pareil bagage. S'il y a un âge minimum pour chaque passage, il n'y a par contre pas d'âge maximum (sauf celui du bon sens). Ne brûlez donc pas les étapes, persévérez dans vos entraînements, ne baissez pas les bras quand votre chien décide du jour au lendemain de ne plus rien faire ou bien de tout rater alors que jusqu'à présent tout allait bien. Sachez faire un « break », revenir sur des exercices très simples, vous contenter de très peu, lui redonner confiance et ... conserver le plaisir d'être ensemble quoi qu'il fasse.


3ème degré 

Il comporte 5 épreuves. Seule la natation proprement dite en est absente. Cela ne veut pas dire qu'il n'est plus nécessaire de travailler l'endurance, bien au contraire. L'entraînement continue. Les suivis de bateau sont plus que nécessaires et doivent être pratiqués à chaque séance. Ne perdez pas de vue que ce degré est la dernière étape avant le passage du Brevet de Sauvetage en Mer. Votre chien doit être capable de ramener à un bateau un nageur inanimé, de ramener deux nageurs dont un inanimé à la berge, de tirer un canot en difficulté avec quatre passagers jusqu’à la berge et d’apporter un objet à un bateau et de monter dans ce bateau.


La consécration: le Brevet de Sauvetage en Mer (BSM)

Il est l'aboutissement de la «phase d'apprentissage» que constituent les 1er, 2ème et 3ème degré. Avec ce brevet, votre Landseer est reconnu apte à pratiquer le sauvetage en situation réelle. Agé de 24 mois minimum, il n'aura droit qu'à un seul et unique essai par épreuve. Le BSM se déroule en 5 épreuves: une nage d'endurance, deux épreuves de rapport et deux d'apport.

Les épreuves de travail à l'eau ne sont pas les mêmes partout en Europe. Il s'agit ici des degrés français. L'Allemagne par exemple, le Luxembourg par ailleurs, ou encore la Belgique, ont chacun leurs propres exercices. Un chien bien entraîné est parfaitement capable d'assimiler ces différents programmes de travail. Il appartient au maître de le diriger - si nécessaire - avec précision.

Il est certain qu'à l'heure actuelle peu, voire pas de chiens, sont utilisés pour ce genre de travail. Les moyens actuels plus rapides l'ont supplanté mais nous nous devons de conserver ces aptitudes.


Baptême à l'eau de deux jeunes Landseer

© 2009 G. Messagé et F. Michau Tous droits réservés
                   
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3. Agility


L’agility est un sport pour tous les chiens. Elle consiste à enchaîner des obstacles comme le font les chevaux sur un parcours d’obstacle. Si le concept est le même que pour les chevaux, il y a une différence fondamentale: vous ne montez pas votre chien. Il vous faudra  travailler en harmonie avec lui car vous allez devoir donner des ordres précis à votre Landseer pour le guider vers les obstacles, sans le tenir en laisse, mais uniquement à la voix. Tout ceci est un apprentissage qui va débuter par une sérieuse éducation de base, le chien devant être parfaitement aux ordres.

Si le Landseer n’est pas un as de la vitesse et ne pourra jamais rivaliser avec un border collie, vous pourrez néanmoins vous amuser avec lui et créer ainsi une réelle complicité. Si vous êtes « mordu », vous pourrez faire de la compétition puisqu'il existe plusieurs catégories en fonction du gabarit des chiens. Toutefois, le Landseer est un chien mieux adapté au travail en endurance tel que le travail à l’eau qu’à une activité en vitesse.

Amusez vous bien quand même …. Il adore ça.

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4. Attelage



Il est difficile de donner avec précision la période à laquelle remonte l’attelage canin. On peut estimer que celui-ci a réellement débuté dès que l’homme a domestiqué le chien qui était utilisé pour les tâches quotidiennes. Il était couramment utilisé au Moyen Age pour le transport du pain, du lait. Certains auteurs ont même avancé  que les chiens étaient déjà attelés dans les temps préhistoriques (1200 avant notre ère).

Ce n’est que vers la moitié du 19ème siècle que le chien a été remplacé par le cheval. Aujourd’hui, l’attelage canin  reste une discipline ludique pour la grande joie de tous. Comme nombre de grands chiens, le Landseer possède les qualités requises pour pratiquer l’attelage canin. Néanmoins, quelques règles indispensables doivent être respectées. Une des premières choses à faire est d’interroger le vétérinaire afin de s’assurer que rien ne s’oppose à la pratique de cette discipline par votre chien  (par exemple, les chiennes gestantes, les chiens âgés ou malades ou en cas de dysplasie).

Il est conseillé de ne pas commencer trop tôt. Attendez que votre chien ait atteint l’âge de 18-20 mois par exemple. En revanche, on peut commencer à habituer son Landseer au port du harnais. Il vous faudra débuter par un entraînement régulier et choisir un matériel adapté à la morphologie du chien (longueur des bras de la charrette, hauteur, etc.).

Comment atteler son Landseer ? 

1. Votre Landseer doit savoir parfaitement marcher en laisse sans tirer. Les ordres de base doivent être acquis.

2. Commencez pour habituer votre chien au port du harnais. Celui-ci sera choisi confectionné dans un matériau solide, le mieux étant le cuir. Placez le harnais juste en arrière du garrot et ajustez la sangle. Il ne doit pas bouger, mais ne doit pas non plus serrer exagérément. La bricole doit se situer juste au-dessus de la pointe de l’épaule (voir figure).  Faites marcher votre chien ainsi harnaché en remontant les traits sur son dos, et en les croisant afin qu’ils ne traînent pas par terre. Recommencez autant de fois que nécessaire pour que votre Landseer se sente à l’aise. 


Figure: Port du harnais

3. Traction: le chien devra accepter la traction sur les traits. Pour ce faire, attachez les traits à un pneu de taille et de poids adapté à celle de votre chien. Faites cet apprentissage sur un sol en herbe, souple, qui ne fait pas de bruit ou très peu. Encouragez et récompensez. Quand il accepte sans broncher de tirer sans partir comme un fou ou sans se bloquer sur place, vous pouvez passer à la mise à la voiture.


4. Attelage: avant d’atteler, vérifiez la voiture. Les brancards, roues et attaches des traits doivent être solides et en parfait état. Ces attaches doivent pouvoir se défaire rapidement en cas de besoin pour dégager le chien. Optez pour des mousquetons de sécurité. Amenez la voiture derrière votre Landseer et fixez les brancards au porte-brancard. Attachez les traits à la voiture. Quand ceux-ci sont tendus, les brancards doivent légèrement dépasser de l’épaule du chien.

5. En route ! Avancez doucement en parlant à votre chien. Encouragez-le. Roulez sur l’herbe, puis passez sur la route. Persévérez en félicitant encore et toujours. Il prendra vite l’habitude d’entendre ce bruit derrière lui, et vous pourrez aller vous promener en toute sécurité. Menez votre chien toujours en laisse, et ne le laissez pas seul attelé à la voiture. Progressivement, vous pourrez suivre des sentiers plus difficiles et, si le cœur vous en dit, vous entraîner pour les concours. Créez une réelle complicité avec votre Landseer et vous apprécierez cette activité très agréable.


© 2011 F. Michau et G. Messagé Tous droits réservés 

Pour en savoir plus:
Yves Bizet, "Chiens au travail, dans la carte postale ancienne", Editions du Gerfaut, 2002
René Gandilhon, "L’attelage des chiens en France", Mémoire de la Société d’Agriculture de la Marne, 1974
Muguette Rigaud, "L’attelage à chien en France", Cercle des cartophiles du Loiret, 1996




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5. "MON" agility


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6. Cueillette de fruits




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7. Le chien médiateur

Les animaux et les humains sont faits pour vivre ensemble, ils peuvent s’apporter beaucoup affectivement et physiquement, au quotidien et dans des circonstances spécifiques.

Depuis plusieurs années maintenant, à l’étranger et en France, une nouvelle manière de cohabiter avec les animaux se fait jour. Grâce à la présence de chiens, de chats, mais aussi d’oiseaux, de rongeurs, d’équidés, ...., il est possible d’apporter un soulagement à des personnes en difficulté. Loin de considérer que l’animal est un outil, ce qui serait éthiquement indéfendable et légitimement critiqué, des professionnels de santé, éducateurs, psychologues, interviennent épisodiquement avec ces nouveaux partenaires.

Communications individuelles et interactions de groupe

Entrer en relation avec des personnes atteintes de maladies graves, en difficultés mentales ou en exclusion sociale est parfois laborieux pour l’entourage et les personnels d’accompagnement. Grâce à la venue d’un individu qui ne fait pas partie du quotidien, les équipes soignantes arrivent à obtenir des petits signes d’une communication et, parfois, d’une amélioration du comportement et/ou du moral des personnes. Une interaction verbale s’instaure entre soignants et patients, le sujet de conversation peut être l’attitude de l’animal qui se déplace dans la pièce, la bonne manière de s’adresser à lui ou de lui apporter de l’affection, l’entretien de son pelage, sa nourriture, ses habitudes, ... Autant de raisons de recommencer à s’intéresser à autrui et d’établir un lien, même ténu et ponctuel, entre les personnes et les animaux.

Bienfaits multiples et mesurables

D’autres bienfaits sont mesurés par les observateurs de ces méthodes de médiation animale: baisse de l’apathie des personnes qui ont tendance à être déprimées, augmentation des tentatives de communication verbale et non verbale, intérêt pour l’environnement (même provisoire), création de nouvelles relations entre les personnes, organisation du quotidien pour pouvoir rencontrer l’animal et l’intervenant, amélioration de la qualité de vie, stimulations sensorielles par le toucher, l’observation visuelle, l’audition, l’olfaction, …


Ethique et déontologie de la médiation animale

Un critère extrêmement important pour les médiateurs humains, qui interviennent avec leurs propres animaux dans des milieux accueillant des personnes en nombre, est de s’assurer constamment du bien être émotionnel et physique de leurs partenaires bipèdes ou quadrupèdes. Il est inenvisageable de faire vivre un évènement traumatisant, dérangeant ou douloureux à ce partenaire indispensable ! Des chartes de vie en groupe et de bonne cohabitation avec l’animal sont établies et scrupuleusement respectées dans ces structures organisées avec beaucoup de soin. Chaque participant est invité à bien se comporter et est accompagné, si nécessaire, pour que tout se passe bien pour tout le monde.

Que vit l’animal ?

On peut se demander ce que vit l’animal qui est ainsi amené dans des lieux  potentiellement anxiogènes, par exemple un établissement accueillant des personnes atteintes de maladies mentale graves, très âgées, ou les détenus des établissements pénitentiaires. Il se trouve que, contrairement aux premières apparences, aux raccourcis intempestifs (forcément réducteurs) qui pourraient être faits quand on ne connaît pas le sujet, les professionnels sont consciencieux et précautionneux. C’est pour cela que l’on ne s’improvise pas intervenant en médiation animale sans formation.

© 2012 L. Bruder Sergent Tous droits réservés  

Pour information: les blogs et sites Internet foisonnent sur Internet au sujet de la médiation animale - avec une bonne formation, vous pourrez transformer votre patapouf en "Landseer médiateur"; à titre d'exemples:

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8. Poursuite à vue sur leurre

Malgré que le Landseer ne fasse pas partie des chiens privilégiés pour cette activité, nous avons souhaité la citer dans ce chapitre « Activités-Utilisation » car, dans certains pays, cette pratique est très développée: de nombreuses races de chiens y participent, y compris des Landseer.

Ce sport canin, dans lequel deux chiens poursuivent un leurre artificiel sur un terrain naturel (avec obstacles, végétations et dénivelés), est une simulation de la chasse au lièvre, divertissement social à l’origine qui met en action des chiens poursuivant un lièvre ou autre gibier naturel.

La poursuite à vue sur leurre diffère à bien des égards des courses de chiens classiques. En effet, les chiens opèrent sur un terrain accidenté, où il est nécessaire de changer souvent de direction, de surmonter des obstacles et de coopérer avec un autre chien.

Cette activité développe et renforce le chien à la fois physiquement et mentalement: l’animal y apprend la sagacité, tout en développant son aptitude à prévoir les possibilités, car il doit trier parmi différentes options afin d’évaluer la situation. En outre, il doit être persévérant dans le choix de la meilleure tactique pour attraper la proie. Autrement dit, c'est un sport où le chien pense et agit pour lui-même quel que soit le propriétaire.


Historique

La chasse (à vue) au lièvre consiste en la poursuite d'un lièvre par des chiens (lévriers de type barzoï, saluki, whippet, deerhound, …) qui le chassent à vue, et non à l'odeur. Il s'agit d'un sport de compétition, dans lequel les chiens sont évalués selon leur habileté à courir, à dépasser et atteindre le lièvre, plutôt qu'une forme de chasse visant la capture. Les règles sportives ont connu un certain nombre de variations à travers le monde.

Que ce soit pour le sport ou pour la chasse, cette activité a historiquement été réservée, en Europe, aux propriétaires terriens et à la noblesse qui utilisaient les lévriers, dont la possession était interdite aux classes sociales inférieures durant certaines périodes de l'histoire.

Les dessins et mosaïques provenant de cultures anciennes qui ont été retrouvés montrent que l’image des chiens accompagnant l’homme à la chasse (chasse à courre, …) date des temps immémoriaux, mais a évolué pour engendrer des pratiques telles que la chasse au lièvre.

La grande expansion de cette activité est arrivée quand cette dernière est devenue un passe-temps (appelé « coursing ») sous le règne de la reine Elizabeth I, durant lequel des règles ont été établies par Thomas Howard pour gérer une course (pas plus de deux chiens, départ du lièvre avant celui des chiens, …). Ces règles ont ensuite été reprises par le "National Coursing Club", fondé en 1858, et, moyennant quelques petites modifications, restent toujours d'actualité. La plus célèbre de ces compétitions a été le "Waterloo Cup" qui s’est déroulé depuis 1836 à Liverpool, en réunissant jusqu’à des dizaines de milliers de spectateurs. On notera que des races de chiens ont même été conçues afin de privilégier les qualités requises pour ce type d’activités.

Au cours des dernières décennies, une controverse s'est développée autour de cette chasse dans certains pays (Grande-Bretagne, …), certaines personnes la percevant comme un sport sanglant et cruel, alors que d'autres la considèrent plutôt comme une activité traditionnelle contribuant à la protection des lièvres (élimination des moins rapides par la sélection, même si l’organisation d’une chasse au lièvre n’est pas un procédé naturel…), tout en permettant de tester l’habileté des lévriers. Interdite en France depuis 1844, la chasse au lièvre l’est également en Grande-Bretagne depuis 2002.

Course de lévriers

La chasse au lièvre a donné naissance à la course de lévriers sur piste ovale. Ces chiens, poursuivant un lièvre ou un lapin artificiel sur un circuit (cynodrome ou 'racing’), participent à une course de vitesse où le premier lévrier franchissant la ligne d'arrivée est déclaré gagnant. Ce type de courses, considéré amateur dans certains pays (c’est à dire, destiné à la distraction du public), est une forme de pari mutuel, similaire aux paris de course de chevaux, dans d’autres pays, d’où des dérives observées telles que le dopage …

En France, les premières courses ont été organisées vers 1879 et les sociétés de courses de lévriers sont actuellement gérées par la Fédération Française des Sociétés de Courses de Lévriers (FFSCL).

On notera qu’il existe dans le monde anglo-saxon des associations, liées aux structures professionnelles ou non, dont l’objectif est de recaser dans des familles d’accueil les lévriers retraités de ce type d’activités (à l’âge de 2 à 6 ans) pour leur éviter l’euthanasie, pratique malheureusement très répandue.

Poursuite à vue sur leurre


Une autre activité sportive canine dérivée de la chasse au lièvre est la poursuite à vue sur leurre. Basée sur le désir naturel du chien de chasser et sur son instinct de prédateur, elle se déroule sur une distance de 500 m à 1 km dans un terrain escarpé qui peut comporter des obstacles ou des sauts. Le terrain, clôturé ou non, doit inclure un nombre minimum de tours afin de simuler des proies (lièvre, …) qui changent de direction dans une course-poursuite.

Le leurre, tiré par un système de poulies et un treuil, effectue des zigzags simulant au plus près la fuite d'une proie. Les épreuves permettent de juger, selon les critères de la FCI, la vitesse, l’enthousiasme, l’intelligence, l’agilité, et l’endurance.


Un chien débutant va se concentrer sur le leurre, c’est-à-dire qu’il va suivre généralement l’appât du début à la fin en ne s'écartant pas du tracé. Le chien possédant une certaine expérience va tenter d'anticiper ou de "tricher" en essayant de couper au plus court afin de capturer le leurre grâce au suivi, à la vitesse et à l'agilité. On notera que tout chien débutant cette activité doit être entraîné seul et jugé apte (pas de risque d’agression vis-à-vis d’un congénère, …) avant de pouvoir être lâché sur le terrain avec un chien concurrent.

Des chiens comme les lévriers n'ont généralement pas besoin d'être formés ou encouragés à poursuivre le leurre, puisque leur désir de chasse est instinctif. Cependant, certaines races peuvent nécessiter un entraînement par le jeu dès le plus jeune âge, afin de les inciter à suivre un objet artificiel avec enthousiasme. Les virages rapides étant mauvais pour le développement des articulations d'un chien, la pratique de cette activité est déconseillée avant l'âge d'un an pour éviter l’apparition postérieure de problèmes de santé.

Chaque race concourt séparément et chaque chien est noté individuellement par des juges. Une fois lancé (manuellement) au top départ, le chien, muselé, est noté jusqu’au moment où il attrape la proie. Comme pour la chasse au lièvre, le chien doit recourir à sa vue, et non à son odorat.



La piste est construite de manière à ce que les chiens puissent démontrer, leur vitesse, leur capacité à dépasser les rivaux, leur réaction et l'intelligence dont ils font preuve en présence d’appâts différents qui se déplacent en zigzag, et leur comportement quand ils sont forcés de changer de direction. Des qualités telles que l’effort déployé, l’agilité, l’adresse et l'endurance lors de l'interception et de la prise d’appât sont également évaluées.

Les critères indiqués sont notés indépendamment par les juges lors de chaque tour. Les chiens peuvent être disqualifiés de la compétition en raison de leur agressivité (attaques mutuelles, …).

NB: quelques vidéos sur cette activité sont disponibles dans le chapitre "Nos nounours en direct !"

© 2013 C. Lac Tous droits réservés

Sources: (courtoisie: Eva Suchá)
- Jana, «Coursing aneb moderní štvanice», Září 2009
- Jana, «Jak se běhá coursing», Září 2009
- Jana, «Příručka pro začínající coursingové závodníky», Září 2009
- Wikipedia