20110924

"Pêle-mêle"

Pourquoi "Pêle-mêle" ? Tout simplement pour tout ce qui ne peut être classé ailleurs dans "Le roman du Landseer", mais qui mérite quand même d'être lu par les amoureux de nos patapoufs B&N.

1. Peter Pan et Nana
2. Chien de régiment ... le chien-tambour
3. Attelage de chiens au Québec


1. Peter Pan et Nana  

Peter Pan ou le petit garçon qui ne voulait pas grandir (1904) 

Sir James Matthew Barrie (1860 -1937), plus connu sous le nom de J.M. Barrie, est un fameux écrivain écossais du 19ème  siècle. 


J.M. Barrie et Luath

Son ouvrage sur les aventures de Peter Pan est resté célèbre pour des générations d’enfants et ce, jusqu’à nos jours. Barrie possédait lui même un chien de Terre-Neuve blanc et noir (donc un Landseer), Luath.

Rappelez-vous du chien « Nana » dans l’histoire originale devenu, par méconnaissance du Landseer, un Saint-Bernard dans les épisodes qui suivirent ... 

The Telegraph



Les chiens les plus célèbres de Grande-Bretagne

L'un des chiens les plus utiles de la littérature, Nana de Peter Pan, est le chien de Terre-Neuve employé par le redoutable Mr. Darling pour s'occuper de ses enfants. Il y a ainsi une fameuse instruction dans la mise en scène originale de JM Barry qui précise: "Ce rôle va probablement être joué par un garçon, si l'on arrive à en trouver un qui soit assez intelligent, et ne doit jamais tenir sur ses deux jambes, sauf lors des rares fois où une infirmière conventionnelle serait sur ses quatre pattes."

Note: l'humour anglais est à lire et relire avant qu'on puisse bien pénétrer le sens, si on y arrive ...


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2. Chien de régiment ... le chien-tambour

 

Le "chien-tambour" n’est pas une race particulière: il aboie comme les autres chiens, il a une fourrure dense, bat frénétiquement de la queue quand on le caresse et a un regard tendre. Il est apparu en Allemagne lors de la guerre entre la Prusse et l’Autriche dans la deuxième moitié du 19ème siècle.

Deux régiments se retrouvèrent face à face à Rossberitz. Le 75ème  régiment de l'empire autrichien était opposé aux Prussiens du 43ème. Après la bataille, les Autrichiens quittèrent les lieux. A défaut de drapeaux, les Prussiens récoltèrent un chariot qui portait un tambour, le chien qui avait été attelé à ce chariot avait péri au combat.


Le commandant du régiment fit à son Roi une demande bien spéciale,  celle de prendre ce chariot comme butin. La réponse du Roi fut claire: ce chariot restera pour toujours la propriété du régiment et pourra désormais accompagner chacune de ses sorties. Néanmoins, le tambour portait les traces de ses origines autrichiennes: les couleurs noir et jaune, ainsi que l'emblème de l’Autriche avec son aigle à deux têtes et le numéro du régiment. Ce chariot ne pouvait donc pas être utilisé lors de grandes parades internationales.


Le "chien tambour" devint par la suite officiellement prussien et mis au service de l'armée. Quel spectacle pour les enfants, lorsque le 43ème régiment organisait un concert sur la place du château de Königsberg. A l'écoute du chef d'orchestre, Mr Krantz, le "chien tambour" faisait fièrement son devoir.



Fanfare du bataillon 43 avec le " chien tambour " Sultan
 dans la cour du château de Königsberg


Sultan au premier plan


Le 43ème  régiment d’infanterie de Königsberg présente fièrement son chariot tambour, tiré par un  chien, peut être un St Bernard. En fait, le régiment possède trois chiens qui "font leur service militaire" dans la fanfare, choyés par les soldats et admirés par les habitants. A cette époque, on appellait « facilement » les grands chiens des Saint Bernard. En fait, il s’agit de Terre-Neuve dits « colorés » donc des Landseer. La photo ci-dessous en est une belle preuve.




Les "chiens tambour" aiment aussi le sport et nagent volontiers avec les soldats

Après la guerre, le chariot trouva sa place à l’arsenal de Berlin. Plus tard, sur ordre du Ministère de la Défense, le chariot et son chien redevinrent possession du régiment de Königsberg. Une grande fête fut organisée en 1924 avec pour seul but, de présenter et  de remettre  le nouveau "chien tambour" à son régiment traditionnel.

Crédit textes et photos: Mr Grigoleit, responsable d’élevage au sein du VLD. 

Traduction: M. Deustch.

Sources: 
-  Paul Eipper, « Das Haustierbuch », Deutscher Verlag, Berlin, 1943
- Benno Bardi,  « Kamerad Hund », AustriaTabakwaren GmbH, vers 1950-1955
- « Bilder aus Ostpreussen », Dörfler Zeitgeschichte

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3. Attelage de chiens au Québec


Les photos suivantes rappellent que les ancêtres de nos molosses blanc et noir n'ont pas connu une vie douillette « de canapé », mais assistaient leurs maîtres au quotidien. 

 
La fresque ci-dessus, du sanctuaire Sainte-Anne-de-Beaupré (Québec, Canada), met en scène, dans un trompe-l’œil architectural, cinq tableaux peints à la manière des cartes postales d’époques colorisées. Des thèmes issus de l’histoire de la ville et du sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré y sont représentés, tels que :

  • la vie des laïcs et religieux qui ont contribué à son développement,
  • l’aspect rural,
  • le patrimoine religieux,
  • le rayonnement artistique,
  • les Premières Nations,
  • le fleuve,
  • la villégiature,
  • les attraits et activités touristiques,
  • les grands événements.
Comme le souligne la légende ci-dessous, les attelages de chiens étaient chose courante à l'époque.




De nos jours, afin de perpétuer cette tradition, mais uniquement dans le cadre des loisirs, l'attelage canin est une discipline ludique pratiquée pour le grand plaisir des B&N et de leurs maîtres (cf. Chapitre « Activités - Utilisation », section « 4. Attelage »).





Crédit texte: sanctuairesainteanne.org

Crédit photos: Mme Chantal Faucher (Le Rêve d'Ady)